« Mon nom est Bond, James Bond »

James Bond est sans aucun doûte l'un des personnages les plus mythiques de la pop culture. Venant du cerveau décérébré de Ian Fleming qui a vendu plus de 100 millions d'exemplaires à travers le monde, cet espion charismatique au service de sa majesté, s'est vu décliné sur plusieurs médias, notamment au cinéma où il a conquis de nombreux fans depuis plus d'une quarantaine d'années.

C'est d'ailleurs étonnant que le "bébé" de Fleming n'ait jamais pu exploiter à fond sa popularité dans l'univers de la bande dessinée.

C'est Warren Ellis et Jason Masters, qui se sont chargés de corriger cela avec leur premier ouvrage sobrement intitulé « Vargr ». Les deux compères continuent de s'intéresser à des personnages « bigger than life ». Le premier avait déjà créé les comics « Transmetropolitain » et « The Autority » ces derniers ayant déjà des personnages de « surhommes » surentrainés, alors que le second a travaillé sur « Batman », « Batwoman « ou encore « Wolverine ».

L'histoire de « VARGR » s'intéresse bien évidemment à James Bond qui, après une mission impliquant une histoire de vengeance à Helsinki, fait son retour à Londres. Il se voit ainsi chargé de s'occuper d'une mission d'un de ses collègues récemment décédé et qui implique une étrange drogue particulièrement mortelle. Pris en chasse à Berlin par un ancien marine aux bras bioniques et par un scientifique mégalo, Bond fera tout ce qui est en son pouvoir pour les mettre hors d'état de nuire.

Suivant un postulat certes classique mais avec une touche de technologie transhumaniste à travers les principaux antagonistes, Ellis et Masters font mouche, et ce dès le début en accouchant d'une histoire tout simplement passionnante.

La différence flagrante entre ce James Bond de bande dessinée et les adaptations ciné, c'est que l'univers est particulièrement sombre, plus proche des romans de Fleming. Ellis et Masters dépeignent un univers particulièrement réaliste, dépourvu de toutes onces d'humour et d'artifices, montrant ainsi un héros particulièrement brutal et violent.

Un récit dense donc, au rythme haletant où Bond se révèle plus charismatique et badass que jamais (ici il castagne, tue, les balles fusent à tout va..), les méchants sont vraiment mauvais, et où les seconds couteaux ne font pas long feu.

Plus ou moins calqué sur la version Bond de Daniel Craig, on retrouve ici l'espion toujours aussi charismatique mais complètement dépourvu du moindre remord. Mettant plus que jamais en exergue son permis de tuer, ici Bond se la joue juge, juré et bourreau.

Comme tout récit bondien qui se respecte, on retrouve Miss Moneypenny qui n'en fini pas de flirter avec notre espion préféré, et Q toujours aussi affuté en matière de gadgets.

Verdict ? On n'est conquis par la vision particulièrement sombre de Ellis et Masters qui ont su retranscrire comme il se doit l'espion le plus célèbre de tous les temps. Cassant un peu l'image romanesque des adaptations ciné, on a le droit ici à une œuvre brute, davantage dans l'esprit des romans originaux de Fleming, et ce n'est pas pour nous déplaire.

James Bond VARGR .01
Scénariste : Ellis Warren
Coloriste : MAJOR Guy
Illustrateur : MASTER Jason
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