Dans un futur proche, la société a trouvé un moyen d'apporter la paix civile en son sein. Tous les criminels, au lieu d'être emprisonnés ou exécutés, sont envoyés sur l'ïle de Shodo, à une seule condition : ils ne peuvent plus en revenir.

Si aller sur l'île absout des crimes commis sur le continent, en perpétrer sur Shodo est punis de mort. D'anciens malfrats, parias et autres personnes asociales constituent donc la population de l'île. Ils s'autogèrent en suivant scrupuleusement la loi qui régit le monde animal, et en maintenant un équilibre des forces entre factions qui se partagent les territoires de Shodo. En ce sens, Ghostface n'est pas sans rappeler Hunter x Hunter et sa terrible Brigade Fantôme, originaire de la ville de l'Etoile Filante, qui n'est qu'un gigantesque dépotoir qu'aucune loi ne régit. Le parallèle peut également être fait avec un manga comme Area D, dans lequel les personnes aux pouvoirs surnaturels sont placées sur une île spécialement conçue pour eux. D'ailleurs, les dessins de l'île de Shudo sont particulièrement beaux. Celle-ci n'est pas une sorte d'île déserte et sauvage, mais est au contraire une zone très urbaine, avec de grandes tours et de larges avenues. Une impression de gigantisme assaille le lecteur, que ce soit à travers la vue de la ville ou les intérieurs, qui sont particulièrement vaste. Cela est amplifié par l'apparence brumeuse et désertique de la cité - les rues n'étant pas les plus sures du monde, on comprend pourquoi les gens n'y trainent pas trop…

Dans Ghostface, les habitants du continent se pensent à l'abri. Les criminels sont loin d'eux, les laissant dans un monde dans lequel la violence n'est plus qu'un lointain souvenir. Sur Shodo, par contre, c'est une autre histoire. Chacun doit lutter pour sa survie, de telle sorte que les combattants aux aptitudes surhumaines sont légions, faisant passer les combattants de Sparte pour des enfants de cœur. Le charadesign des personnages, et notamment celui des différents combattants de l'île, est vraiment prenant. L'auteur utilise un très dynamique, avec des personnages taillés à la serpe, leur donnant ainsi un côté animal qui se marie très bien avec leur dangerosité avérée au fil de l'œuvre. Les personnages féminins ne sont pas en reste, ces dernières étant à la fois sexy et tout aussi puissantes. Les soldats des différentes factions ont également droit à un dessin particulièrement soigné – on trouve des sortes de ninjas, de bikers ou encore des majordomes – ce qui ne fait qu'accentuer l'image mystérieuse létale de Shodo. Et lorsque toutes ces personnes entrent en action, on peut vous dire que les combats sont particulièrement sanglants !

C'est dans ce joyeux contexte qu'un habitant de l'île débarque sur le continent. S'introduisant dans un laboratoire surprotégé, il en élimine aisément à l'aide de ses deux machettes tous les gardes, et s'empare d'un produit secret, le Terex 50, pour retourner tranquillement sur Shodo. Une équipe est envoyée à sa poursuite, avec à sa tête la belle Naomi. Mais cette dernière semble également constituer un enjeu à part entière…

Amateurs d'intrigues, de bastons et d'univers sombres, soyez en sûr, Ghostface fera votre bonheur !

GHOSTFACE
Scénariste : Hyung Min-Woo
Dessinateur : Hyung Min-Woo
Oneshot - A partir de 15 ans
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