La ville de Gotham n'en finit pas d'être infestée par des criminels en tous genres. Bien que Batman et Robin veillent dans l'ombre, la tache est si dense que les malfrats continuent de pulluler.

C'est dans ce contexte si particulier qu'intervient "le diacre Blackfire", et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est en passe de devenir l'ennemi le plus puissant que le "black Crusader" ai eu à affronter…

Venu d'on ne sait où, le diacre BlackFire décide d'investir les égouts de Gotham afin d'y créer une armée pour tuer la vermine. Pour ce faire, il utilise les sans abris, leur donnant ainsi un toit, de la nourriture, ainsi qu'une mission meurtrière. Mais le diacre n'est pas un adversaire comme un autre, et c'est en usant de persuasion et surtout de drogue qu'il réussit à laver le cerveau de son armée.

En prétendant détenir la vie éternelle, les cerveaux drogués des sans abris le voit comme un messie et se retrouve obligés de le suivre aveuglément.

Batman décide donc d'enquêter afin de stopper cette vague de violence. Mais le diacre a plus d'un tour dans son sac, et réussit tant bien que mal à droguer et laver le cerveau de Batman. Pour la première fois, notre héros est en difficulté, pire … Il est détruit !

Ainsi va débuter une longue descente aux enfers hallucinées, un moment des plus délicat pour Batman, mais surtout pour le lecteur, pas habitué à voir la chauve souris en si piteux état...

Avec ce comic, nous découvrons un Batman des plus sombres (clairement inspiré des travaux de Franck Miller), mais surtout armé ! (répondez à cela messieurs "Oui Batman V Superman c'est pas bien car Batman il tire avec des armes et normalement il fait jamais ça" ….).

Loin d'un simple comic ayant pour unique but de divertir, Starlin nous explique dans la préface que cette aventure peut être lu comme une métaphore du fameux "Comics Code", un outil de censure datant de 1954 grâce auquel bon nombre de comics se sont vus soit édulcorés, soit tout simplement stoppés (notamment les comics horrifiques). Starlin nous expliquant que le "Comics Code" a réussi l'exploit de détruire Batman en rendant ses aventures fades et sans intérêts. Le diacre devient ainsi ce méchant absolu à la parole d'évangile suivi par tous aveuglément, à l'image de la censure ayant changée à jamais la face de l'industrie du comics.

Cependant, une oeuvre digne de ce nom peut facilement raisonner différemment en fonction de la situation d'un pays. Ainsi, avec ce diacre tenant des propos tels que : "Il n'y a qu'une seule garantie de s'assurer que tout le monde désire ce que je désire. La religion". Il est aisé de faire un parallèle avec les organisations terroristes actuelles qui utilisent le même procédé que BlackFire pour laver le cerveau de ses fidèles afin de les faire commettre les pires atrocités …

Une grande oeuvre donc, qui permet de mettre en lumière de nouvelles facettes du personnage de Bruce Wayne, tout en proposant une histoire haletante qui, cependant, n'est pas à mettre entre toutes les mains tant la noirceur et la violence sont légions.

En tout cas une chose est sûre, Urban Comics frappe fort avec "Batman le culte" !

BATMAN LE CULTE
Scénariste: Starlin Jim
Dessin : Bernie Wrightson
Univers Batverse
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