Ce manga prend place à Hyrule quand Link, notre héros, est réveillé par une mystérieuse voix qui n'est autre que celle de la princesse Zelda. Cette dernière l'appel à l'aide car le magicien Aganihm, sous les ordres de Ganondorf, tente de la sacrifier. N'écoutant que son courage, Link part à l'aventure sans se douter un seul instant de ce qui l'attend.

Enfin …. peut être avons nous surévalué Link, car dans cette adaptation il est très loin du héros sans peur auquel les consoles Nintendo nous avaient habitué. Plutôt proche d'un adolescent assez pataud, Link est ici froussard, assisté et carrément émotif dès qu'il s'agit de la belle Zelda. Là où la romance entre Link et Zelda s'est créée dans l'imaginaire collectif des joueurs, dans le manga Link tombe complètement amoureux de la princesse dès le premier regard. Attention cependant, il semble nécessaire de nuancer le propos. Si Link est le héros sans peur et sans reproche dans les jeux video les plus connus, on ne peut pas en dire de même pour le personnage du dessin animé ou du jeu vidéo "Link : Faces of Evil". Si vous ne les connaissez pas encore, nous ne pouvons que vous conseiller les vidéos de certains youtubeurs afin de vous rendre compte par vous même jusqu'à quel point Link a pu aller.

Or, le Link du manga "Zelda : A link to the past" n'est pas aussi idiot que celui de la série TV par exemple. Ainsi, sans être du niveau de celui de Ocarina of time ou Twilight Princess, notre Link est bien plus proche d'un adolescent lambda qui décide malgré tout de faire preuve d'un minimum de courage pour sauver une demoiselle en détresse (d'autant que sa famille l'épaule lors de séquences surréalistes assez proche du discours du film "Le Roi Lion"), pour finalement évoluer à la toute fin du manga vers le héros qu'il est censé être au yeux des joueurs. Fin que nous ne vous spoilerons absolument pas bien entendu, mais qui peut très facilement servir de lien entre l'évolution du personnage du manga vers l'univers du jeu vidéo.

En terme d'écriture, "The Legend Of Zelda : A link to the past" garde une structure assez proche du jeu vidéo. Link doit partir à l'aventure afin de récupérer des items qui l'aideront pour la suite et ainsi de suite, jusqu'à affronter le boss final Ganondorf.
Le manga ne s'embarrasse pas d'une quelconque ambiance, préférant une surdose de fan service. Tout va vite, peut être trop vite aux regards des mangas actuels qui préfèrent commencer doucement pour ensuite appuyer sur le turbo (Naruto en est l'exemple parfait). Les évènements s'enchainent ici à un rythme très soutenu, ce qui permet de garder le lecteur en haleine. Initialement prévu pour l'Amérique, Ishinomori a très bien compris que le rythme de parution demandé ne pouvait pas convenir pour un récit trop long et complexe, et est forcé de constater que l'aventure se lit d'une traite avec énormément de plaisir. D'ailleurs, la notion de plaisir est peut être la plus importante. Assez vieux, dans ses dessins ou sa narration, il en devient un objet de nostalgie tant les années 1992 y transpirent à chaque case.

Au final, "The Legend Of Zelda : A link to the past" est a réserver au fan de la saga mythique, qui pourront y découvrir un tout jeune Link, alors très éloigné du héros qu'il est actuellement dans le coeur des joueurs. A noter que les éditons Soleil proposent un ouvrage de toute beauté. Entièrement colorisé, et doté d'un fourreau tout simplement magnifique, "The Legend Of Zelda : A Link To The Past" en devient un très bel objet de collection qui, une fois lu, pourra trôner fièrement au dessus de votre bibliothèque. Et alors que la série Zelda fête actuellement ses trente années, nul doute que cette jolie édition arrive à point nommé si vous ne la possédez pas encore !

THE LEGEND OF ZELDA - A link to the past - Classic version
Scénariste : ISHINOMORI Shotaro
Dessinateur : ISHINOMORI Shotaro
Coloriste : ISHINOMORI Shotaro
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