Votre découverte BD du vendredi : Sweet Home

BD COMICS

Le 11/12/2020 à 13:00 par Morgan Renaud

Véritable ode au récit pulps des années 80, Sweet Home est une déclaration d'amour au genre.

Que vous soyez fan du travail de Eli Roth, de Robert Rodriguez ou encore de Rob Zombie, Sweet Home s'inscrit déjà dans une collection que vous devez possédez : Les GRINDHOUSE comics.

Zack, Sally et Ethan sont des fugitifs. Un braquage ayant mal tourné les oblige à prendre la fuite à travers l'Amérique. Manque de bol, ils sont poursuivit par un flic des plus retords. Le genre à tirer et poser les questions ensuite. Et une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, Ethan a été blessé durant la course poursuite.

Démarrant comme n'importe quelle histoire de gendarme et de voleur, Sweet Home va très vite séparer en deux groupes nos protagonistes, et le couple Sally/Ethan va trouver refuge dans la sublime villa des Campbell. Un couple avec enfant sans histoire….à priori. Puisque l'eldorado de richesse et de chaleur humaine de la villa va très vite laissé sa place à l'horreur dans sa forme la plus primaire, et ça, Sally et Ethan n'en avaient pas conscience en arrivant..

En jouant avec les codes du cinéma, Sweet Home est une œuvre en deux facettes. Si les néophytes se laisseront berner par l'histoire qui leur est comptée, les aficionados du genre vont très vite comprendre que quelque chose cloche, et s'amuser lorsqu'ils comprendront le véritable thème du comic.

A mi-chemin entre un « hostel » et un « don't breathe », Sweet home a tout bon en s'inscrivant à merveille dans le genre. Tout y est, la colorimétrie, certains plans utilisés dans les cases, ou même la narration très cinglante qui remet en cause la société américaine en mettant les deux pieds dans plat.

Ici tout est crade, que ce soit les dialogues, les personnages ou même l'histoire, Sweet home est un huit clos violent, sans concession ou la finesse et la classe sont aux abonnés absents.

Glénat frappe fort avec ce Sweet Home, une véritable histoire Grindhouse qui auraient eu sa place à l'écran, dans les drive in américain ou les vidéo club.... Quelle formidable époque !